Lithiase / Calcul
Le calcul urinaire est un agglomérat de minéraux maintenus entre eux par des protéines. Le terme de lithiase urinaire est plus général : c'est la maladie qui consiste en la formation de calculs dans la voie urinaire.
Le terme de calcul vient du latin calculus (cailloux).
Pour qu'un calcul apparaisse, il faut que la concentration de certains minéraux (calcium, oxalate, phosphore, magnésium, acide urique,...) dans les urines soit trop élevée. D'autres facteurs peuvent faciliter ou inhiber le processus (infections à certains germes, acidité des urines,…).
La lithiase urinaire touche 4 à 15% de la population selon les pays, avec une moyenne de 5 à 10% dans les pays riches. Cette prévalence augmente dans les pays chauds et secs.
Elle touche plus les hommes que les femmes.
Anne de Bretagne, Isaac Newton ou Napoléon III ont eu des calculs.
80% des calculs sont faits de calcium, les autres sont faits de phosphate, d'acide urique ou de cystine. Différentes natures peuvent cohabiter dans le même calcul.
Facteurs de risque :
-
La diurèse (quantité d'urines émises) : plus est elle élevée, moins il y a de risque. Il existe un facteur saisonnier, lié à la sécheresse (été, hiver).
-
Certaines professions en extérieur dans les régions chaudes (maçonnerie par exemple) sont plus exposées.
-
Un apport insuffisant ou trop important de calcium
-
L'alimentation déséquilibrée (excès ou défauts importants), les excès de viandes et charcuteries, de sel, l'obésité sont des facteurs de risque.
-
Certains facteur génétiques, qui n'ont rien à voir avec les mauvaises habitudes familiales.
-
Certaines malformations comme la maladie de Cacchi et Ricci.
► DIAGNOSTIC
La diagnostic est plus souvent fait devant une crise de colique néphrétique. Il s'agit d'une douleur violente, brutale, d'un côté du dos descendant vers les testicules ou les lèvres génitales.
↳ Voir la pathologie : Colique néphrétique
Une hématurie (présence de sang dans les urines) peut aussi faire découvrir la lithiase.
Une infection sévère peut survenir (pyélonéphrite obstructive
► EXAMENS
En urgence, le scanner est l'examen le plus informatif, puisqu'il peut quantifier les calculs, leur taille et orienter sur leur nature.
L'échographie est un bon examen de débrouillage, mais peu fiable sur l'existance de calculs. Sa normalité n'élimine pas la maladie.
La radiographie classique (Abdomen Sans Préparation ou ASP) a été supplantée par le scanner, mais garde sa place dans le repérage des calculs avant la lithotritie.
L'urographie intraveineuse a quasiment disparu dans cette indication.
Il n'y a pas de lien entre les calculs biliaires (de la vésicule biliaire) et les calculs urinaires.
L'analyse du calcul en spectrophotométrie infrarouge, lorsqu'il a été récupéré, permet d'en connaître la nature et donc les facteurs de risque. Il sera réalisé d'emblée chez les plus jeunes ou en cas de récidive.
Sur le plan fonctionnel, un bilan phosphocalcique (sanguin et urinaire) peut retrouver certaines pathologies comme l'hyperparathyroïdie, qui augmente l'excretion du calcium dans les urines.
► TRAITEMENTS
Le traitement de la colique néphrétique est abordé dans le chapitre correspondant.
↳ Voir Colique néphrétique.
Traitement curatif
Les calculs petits et asymptomatiques seront simplement surveillés, car les risque de colique néphrétique reste faible. Il en est de même pour les calculs asymptomatiques chez les personnes âgées.
Les calculs symptomatiques ou à risques peuvent être traités par les méthodes suivantes :
Le traitement médical
En cas de douleurs supportables, un traitement médical basé sur les anti-inflammatoires et les antalgiques est necessaire. La prise d'un alpha-bloquant (traitement de l'adénome de la prostate) peut favoriser l'expulsion du calcul.
La lithotritie extracorporelle (LEC) dite "la baignoire" (à cause de la forme des premiers appareils dans les années 80).
Des ondes de choc sont envoyées à travers la peau vers le calcul pour le fragmenter et faciliter sa migration.
Voir le traitement : LEC.